dimanche 12 décembre 2010

Ici plus qu' ailleurs

Zao Wou-Ki - « Sans titre », 1968 -1970, huile sur toile,    























































































































































































































Ici plus qu' ailleurs, ce sont ces moulins qui tombent en ruines, n’en pouvant plus sous les outrages du temps, et l’indifférence des hommes. Ce sont ces mots du pays que les jeunes ne comprennent plus. Ce sont ces collections entières de photos jaunies retrou­vées au fond des poubelles, qui créent un déclic notre pays a un patrimoine qui fout le camp et il serait bien de le sauvegarder, à défaut de le faire revivre.
Une fois surmontée cette première réaction instinctive, parfois sentimentale, mais salutaire, une analyse plus approfondie peut être développée. En effet, ici comme ailleurs, le patrimoine local revêt de multiples facettes: architecture de belles demeures ou du bâti commun, style de création particulier, histoire religieuse, histoire de la vie sociale, outils, savoir-faire des métiers, “parlange”, traditions culi­naires… Ce patrimoine local risque d’être oublié parce que la voiture, la télévision, le télé­phone, les techniques nouvelles, nous conduisent vers d’autres modes de vie. Cependant, il reste que les gens de ce pays partagent ensemble la même culture liée à leur ter­ritoire, c’est-à-dire une même relation à leur environnement, à leurs paysages, à leur climat; une pratique identitaire des actes professionnels, une certaine homogénéité des modes de vie, une manière de vivre en société. Cette culture locale n’est pas contradictoire avec une culture plus universelle et en constitue même l’un des aspects. Elle marque en tout cas profondément les hommes et les femmes, car elle est transmise avec la vie. Elle donne des racines à tout être humain pour lui permettre de bâtir sa propre identité ,de créer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pages